dimanche 8 juin 2014

mercredi 4 juin 2014

De Jersey à Carteret

Samedi 31 mai, nous quittons Saint-Hélier vers 9h00 en même temps que les bateaux de la régate (ouverture de la porte du port oblige), avec aussi un petit porte-containers et un ferry pour Saint-Malo : grand spectacle ! Le courant nous est favorable ; le vent est doux mais en sens inverse du courant : la mer est hachée, mais le soleil brille en grand. En 2 heures nous arrivons au mouillage des Ecréhous (un amas de rochers plus ou moins découvrants), devant les quelques maisons serrées les unes sur les autres. Le site est magnifique ! Mais le courant est aussi important que ce qui était prévu, plusieurs bateaux sont déjà mouillés dans le mouchoir de poche qui le permet (WE de Pentecôte) et le vent a nettement fraîchi. Vaillamment et d’un commun accord, nous décidons de faire demi-tour ! Nous mettons le cap sur Sainte-Catherine, un mouillage sur la côte Est de Jersey. Nous avons maintenant un bon vent, mais le courant imprime une dérive d’environ 30°…
Bien à l’abri derrière une immense jetée, nous passons une bonne après-midi. La marée doit nous permettre d’entrer dans le port de Carteret à partir de 20h00 : nous repartons donc vers 18h00. Notre dérive est toujours de 30°, mais dans le sens opposé ; nous contournons les Ecrehous et finissons au près serré. En ce week-end prolongé en France et de vacances scolaires à Jersey, les places sont chères dans le petit port de Carteret… mais nous finissons par trouver la nôtre.
Le chenal d'accès du port de Carteret à marée basse
Visite de la région à pied, en voiture avec notre amie, et en bus dans les jours qui suivent. La région nous présente ses immenses étendues de sable un peu mou, ses havres (estuaires des cours d’eau qui permettent l’échouage des bateaux, voire la construction de ports à seuil), sa pointe granitique à Carteret, et ses beaux villages.
Daniel en profite aussi pour soigner un gros bobo et bricoler.
Installation de roulettes sur l'annexe.
Bref, mercredi nous sommes prêts à repartir. Mais le vent et la marée en disposent autrement : le port n’ouvrira ses portes que l’après-midi, lorsque s’installera un vent d’Ouest (c'est-à-dire venant de Guernesey où nous souhaitons aller) bien pesé. Alors, pourquoi pas une visite de la ville voisine de Valognes ? Les éléments seront plus commodes jeudi…

lundi 2 juin 2014

De Saint-Malo à Jersey

Un hôtel tout confort au pied des remparts de Saint-Malo, c’est pas mal ! Balades et visites selon la météo un peu « humide », voire orageuse. Magnifiques couleurs sur les remparts, la mer et les rochers. Pour les courses, c’est moins facile qu’on pourrait le croire : Saint-Malo intra-muros offre peu de choix (une supérette et un tout petit marché) à des prix élevés. Sinon, il faut prendre le bus vers les grandes surfaces. La marina est plutôt vieillotte, mais un programme de remise à niveau est prévu pour cet hiver.
Courses, lessive et ménage faits, nous repartons samedi 24 mai avec un bateau tout propre : la situation orageuse n’a pas disparue, mais les vents sont prévus plutôt faibles et les coefficients de marée sont faibles : c’est le moment de tenter Chausey !
Première étape : la sortie de Saint-Malo par l’écluse du Naye. Euh ! ça peut-être du sport… Le premier éclusage de l’après-midi est prévu dans le sens entrant à 14h05, et ce sera notre tour vers 14h35 (le Seabourne Legend). Sauf que fait apparemment inhabituel, c’est un ferry qui entre pour s’amarrer au pied des remparts, avec bateaux pilotes… 135 m de long sur 20 m de large : il remplit l’écluse. Et sa manœuvre prend du temps, beaucoup plus de temps que prévu. Les bateaux qui comme nous attendent pour sortir sont dans les starting blocks, et 2 bateaux de pêche finissent par s’énerver… les échanges à la radio VHF sont plutôt tendus. Le personnel de l’écluse n’est pas particulièrement efficace ni aimable mais au bout du compte, nous réussissons à sortir vers 15h30 !
Le spi asymétrique et le courant nous emmènent en 3 heures à Chausey, où nous nous amarrons sur 2 bouées dans le « Sound ». L’équipage du RM 880 Brasse Bouillon nous rejoint à bord pour l’apéro : sympa ! Et nous récupérons quelques infos sur la navigation dans la région !
Chausey à marée basse
 Pour nous, Chausey c’est les Glénan multiplié par 10 ou 100. 10 pour les conséquences du marnage et des courants, et pour le nombre d’habitants. 100 pour le nombre et la surface des îlots et rochers. Le Guiriden local découvre bien à marée basse 1 km² de sable ! Avec des tonnes de coquillages (pour Danièle) et Daniel y a même pêché 2 petits lieus ! avec aussi des sentiers que nous avons arpentés dans tous les sens, des points de vue sur l’archipel, des plages sur la côte Sud où nous vérifions qu’il est possible de s’échouer quand les vents le permettent… Presque parfait, mais quand le vent de Nord s’installe et force un peu lundi après-midi, le clapot s’installe, les bouées se déplacent, les bateaux s’approchent les uns des autres et doivent re-mouiller : on ne s’ennuie pas !
Dis tonton, c'est encore loin la mer ?


Donc mardi, nous dirigeons vers Jersey. On ne nous a pas dit grand bien de la capital, Saint-Hélier, alors nous visons un petit port à échouage sur la côte Est : Gorey. Traversée sans difficulté avec un bon courant favorable, de près de 3 nœuds à la pointe Sud-Est de Jersey.
Gorey dans l'est de Jersey
Un peu d’attente sur une bouée en haut profonde devant le port (déjeuner et sieste) et la hauteur d’eau est suffisante pour que nous entrions dans le port. Nous ne réussissons pas à joindre le maître du port, et nous amarrons à une bouée visiteurs juste à l’entrée, sans oser nous approcher du quai qui semble bien encombré. La nuit se passe bien avec un échouage plutôt doux, mais à marée haute un clapot désagréable s’installe, que nous n’expliquons pas puisque nous sommes abrités du vent et de la houle…
Le port de Gorey depuis le château
Nous avons juste eu le temps de visiter la ville et d’admirer le château-fort du XIII) siècle qui surplombe le port mais décidons mercredi  d’aller chercher un meilleur abri à Saint-Hélier. 2 étapes sont nécessaires pour profiter des courants et attendre que les portes du port soient ouvertes : le matin, une navigation dans des champs de rochers à la pointe Sud Est de Jersey (chenal de Brett) nous emmène à Belcroute Bay à 2,5 nautiques dans l’Ouest de Saint-Hélier. Cela nous permet une superbe promenade sur l’estran vers le château-fort de Saint-Aubin. Et une demi-heure supplémentaire de route et nous nous amarrons vers 18 h dans la marina. Très peu de plaisanciers de passage, de superbes installations, le centre ville tout proche avec commerces et marchés (crabes et araignées magnifiques auxquels nous ne résistons pas) : que demander de plus ? Le bruit de la circulation est très présent dans la journée, mais la nuit est calme.
Le temps de jeudi est constant : il pleut. Nous faisons le tour de l’île en car, avec un commentaire en français : un bon moment. Entre Jersey le paradis fiscal qui attire bon nombre de riches habitants, la culture de la pomme de terre primeur, les sites préhistoriques et les forts bâtis contre les Français, il y en a pour tous les goûts.
PikouRous a été déplacé pendant notre absence : une cinquantaine de bateaux français en régate ont pris le port d’assaut ! Et nous retrouvons pour l’apéro Philippe et sa compagne, membre de l’AVRM.
St Hélier
Vendredi nous prenons le bus pour aller visiter le château de Montorgueil à Gorey, avec un guide bénévole : super ! Nous prenons cette fois-ci l’apéro sur Thalassa V, un RM 10,50 de l’association…
ET nous étudions de près notre navigation du lendemain : nous voudrions aller voir à Carteret des amis, et en profiter pour mouiller quelques heures aux Ecréhous qui sont sur notre route. Mais marée, coefficients, courants, horaires d’ouverture du port, direction du vent : comme d’habitude il faut d’abord réfléchir…
Les Ecréhous : courant fort et vent contraire...

jeudi 22 mai 2014

De Binic à Saint-Malo

Binic, c’était super sympa. Mais il s’agit d’un port à seuil : nous ne pouvons en sortir que lorsque la marée est suffisamment haute. Or, le courant est favorable pour aller vers l’Est lorsque la marée monte… Il en est de même lorsque nous nous échouons. Bref, pour aller plus loin vers l’Est, il nous faut un mouillage en eau profonde : nous le trouvons 3 miles à l’Ouest : Saint-Quay-Portrieux, que nous avions « snobé » en allant vers Binic.
Lundi 19 mai, nous effectuons cette toute petite navigation, sur une mer plate. Comme nous le pensions, le port n’est pas particulièrement attractif, mais il est fort pratique (Daniel a même pu y obtenir un rendez-vous chez un dentiste) ! Et comme Martine et Alain nous y rejoignent, nous passons une excellente journée…
Et le lendemain, nous pouvons partir aux aurores (6h40) vers l’Ouest, portés par les courants. Un peu plus de 30 nautiques sous un ciel un peu lourd, mais au portant : agréable, passant le Cap Fréhel, la Pointe de la Latte et son château-fort du XIII° siècle. Nous avons annoncé notre arrivée au port de Saint-Briac, et on nous y attend. La situation du port est similaire à celle de Port-Blanc : « en saison », les voiliers de notre taille sont reçus dans un mouillage en eau profonde assez loin de la ville et moins bien protégé. Mais il n’y a pas encore grand monde : nous sommes placés entre plusieurs corps-morts non occupés prévus pour de plus petits bateaux de faible tirant d’eau. Ceci qui nous permet d’éviter indépendamment de nos voisins. Et nous en profitons ! L’estran est magnifique, le village sympa de même que la portion du GR 34 qui y passe et les personnels du port ainsi que les plaisanciers présents dont fort accueillants.  Nous décidons même d’y passer une deuxième nuit…
St Briac
St Briac
Nous attendons depuis plusieurs jours que les coefficients de marée diminuent, afin de pouvoir nous diriger vers les îles de Chausey. Ils ont bien diminué, mais une dépression orageuse s’est installée, et apparemment durablement : pas bon pour se rendre dans un archipel peu protégé. Nous décidons donc de nous diriger jeudi vers Saint-Malo. Départ en fin de matinée avec la fin de marée montante sous une éclaircie entre deux nuages noirs, et cheminement entre les cailloux pendant une grande heure : chenal de Saint-Briac, chenal de l’île d’Agot, chenal de Saint-Lunaire et Passe du Décollé. Guère plus de 7 nautiques mais de nombreuses balises. Le vent est très instable, mais portant et comme il vient du Sud , la mer est plate : un plaisir !
St Malo
Pour accéder au Port Vauban, il nous faut passer une écluse : une attente de ½ heure nous est annoncée à la radio VHF. Cela tombe bien : il est l’heure de déjeuner. Et aux pieds des remparts, c’est plutôt sympa. Eclusage sans problème, mais sous un ciel qui se charge et un grain qui nous cueille au moment de nous amarrer : nous tournons quelques minutes et, Eole se calmant nous nous amarrons sans difficulté. Sieste pendant qu’un orage impressionnant passe : nous sommes prêts à aller visiter la ville !
Bassin Vauban à St Malo

dimanche 18 mai 2014

De l’île de Bréhat à Binic

Notre trajet n’a pas été en ligne directe : vendredi 16 mai vers l’Ouest pour tenter de voir des amis et le lendemain vers l’Est !
Nous avons d’abord tenté de mouiller à Port-Béni une petite anse à l’entrée de la rivière de Tréguier. Nous savions que c’était risqué pour nous échouer mais qui ne risque rien… Nous étions effectivement protégés des vents, mais la houle n’aurait pas permis un poser confortable. Un pêcheur local a de plus exprimé des craintes sur la qualité des fonds : nous avons effectué une retraite mesurée et continué notre route vers l’Ouest (la marée et ses courants ne nous donnaient pas le choix) et l’anse de Port-Blanc !
L'échouage à Port Blanc
Port-Blanc pour qui aime l’estran est extraordinaire : à marée basse la mer découvre une surface impressionnante de sable, de vase et de cailloux, dans un paysage varié. C’est un lieu idéal pour l’échouage et nos premières heures sur place ont été magnifiques, avec un échouage aisé et une belle ballade sur l’estran pour repérer d’autres possibilités d’échouage. Mais un fâcheux a décrété dans la soirée que la place d’un « voilier » de la taille du nôtre n’avait qu’une place : en pleine eau, sur une bouée exposée au clapot et loin des lieux de débarquement… Grosse déception !
Pas question de rester dans ces conditions à Port-Blanc. Samedi nous attendons 14h00 que le courant nous emmène vers l’Est : les vents sont très faibles, mais cela ne nous empêche pas de faire une bonne moyenne. Après Bréhat, nous dépassons même la vitesse sur le fond de 10 nœuds, alors que le moteur ne nous propulse pas à plus de 4,5 nœuds : près de 6 nœuds de courant, donc autant que la vitesse moyenne du bateau. Nous vérifions ainsi qu’un bon calcul de marée est indispensable dans la zone ! A 21 h, nous arrivons à Binic, un port à seuil (dont l’accès ne peut se faire que lorsque le niveau de la mer est suffisamment haut). Samedi soir, l’ouverture avait lieu entre 20 et 23 h : super ! L’accueil y est excellent, l’ambiance sympathique, la ville accueillante et offrant les services dont nous avons besoin. Une belle ballade nous permet de visualiser l’importance du marnage (différence de 10 mètres en ce moment entre marées haute et basse). Du haut de la plage à la mer à marée basse il y a au moins 1 km et sans doute plus !
Binic avec sa nouvelle porte...



jeudi 15 mai 2014

De Port la Forêt à Bréhat

Cette année, nous avons choisi une destination proche : la Manche. Cornouaille britannique, îles anglo-normandes et un pays que nous regrettons de mal connaître : la Bretagne Nord.
Pour la première semaine, c’est le grand confort : Olivier qui envisage l’achat d’un voilier RM a cherché un embarquement, et nous l’avons accueilli avec plaisir. 3 à bord, cela facilite les manœuvres !
Départ de Port-la-Forêt le jeudi 1° mai sous le crachin, mais avec un bon vent. Nous rejoignons le pays bigouden au près et arrivons à temps pour embouquer la rivière d’Audierne : nuit calme. Lever matutinal le lendemain pour profiter du début de la marée descendante et quitter Audierne pour une attente de 2 heures à Sainte-Evette que le courant soit favorable pour passer le Raz de Sein. Deuxième départ de la journée vers 11h00, passage toujours en tirant des bords dans le Raz : facile ! Et cap sur le chenal Nord-Sud qui nous mène au port de l’île de Sein. Certes, le vent y sera défavorable (du Nord), mais il n’est pas très fort et nous avons grande envie de revisiter l’île… La nuit est donc un peu agitée, mais qu’importe : un dauphin de 4 mètres nous y a accueilli, s’est frotté contre la chaîne qui relie PikouRous à son ancre, et n’a pas ménagé son temps. Du grand spectacle…


Samedi nous repartons avec un tout petit vent portant : le spi asymétrique s’impose.  Belles heures de navigation jusqu’à ce que le vent tombe tout-à-fait et que nous lancions le vent « Volvo » jusque devant Lampaul sur l’île de Ouessant. Douche à l’eau froide (mais payante) car le chauffe-eau n’est pas branché : la saison n’est visiblement pas commencée !
C’est encore au près, mais sous le soleil que nous rejoignons dimanche l’île de Litiri dans l’archipel de Molène : c’est un de nos coins favoris, malgré le courant qui complique quelque peu la manœuvre de départ… Une navigation entre les îlots de l’archipel, puis sous spi symétrique (nous avons aéré toutes nos voiles !) nous permet d’atteindre dans la soirée l’Aber Ildut.
 Là, c’est le vent de travers qui complique la manœuvre d’amarrage : dans le courant, il est prévu que nous nous amarrions sur l’avant et l’arrière du bateau (embossage), sur 2 bouées reliées entre elles par des bouts. Ces bouts sont généralement soutenus par des flotteurs pour éviter de les prendre dans l’hélice ou, pour un biquille, entre les 2 quilles. Mais Lanildut en a fait l’économie : s’en suit une bataille d’une bonne heure ! Mais la lumière y est magnifique.
Lundi et un vent soutenu avec rafales à 30 nœuds (mais portant) nous conduisent à l’Aber Wrac’h. La vitesse est limitée dans le chenal d’accès à 5 nœuds, mais vous nous excuserez, avec 2 ris et la trinquette nous volons à 8 nœuds… Et l’eau des douches est chaude.
Mardi 6 mai, le vent est faible et nous avons droit à quelques averses : nous sortons de l’Aber Wrac’h par le chenal de la pendante, avec voile et moteur, puis montons le spi symétrique. 5 ou 6 dauphins communs nous accompagnent pendant une bonne heure.
Le vent monte à l’approche du chenal à terre de l’île de Batz, et sous trinquette que nous l’empruntons, avec beaucoup de précautions car il y a juste ce qu’il faut d’eau sous les quilles. Au nouveau port de plaisance de Roscoff, c’est le grand luxe, et comme les installations ne sont pas encore terminées nous bénéficions même d’un demi-tarif !
Le rythme de la marée (et donc la direction des courants et les heures d’ouverture des ports à flot) nous permet d’aller au marché mercredi matin, et même à la crêperie. Nous découvrons les oignons de Roscoff : un régal ! Et nous repérons le port d’échouage pour un prochain passage. L’après-midi nous offre un bon vent portant pour rejoindre Trébeurden ; la houle se fait sentir : le génois sans grand voile se montre très confortable. Nous retrouvons au port l’équipage de Ovento, un autre RM 10.50 en partance pour le Sud.
A Trébeurden aussi l’eau des douches est chaude, mais il faut s’y rendre sous la bruine. Les conditions de mer et de vent sont semblables à celle de la veille : nous adoptons les mêmes réglages pour rejoindre Ploumanac’h sur la côte de granit rose. Le cheminement dans le chenal d’accès est aussi beau que dans notre souvenir, et l’embossage se passe sans difficulté : les bouts entre les bouées sont munis de flotteurs. Notre promenade est un peu « humide », et nous sommes aussi tristes de débarquer notre équipier…

Ploumanac’h vaudrait bien une visite plus longue, mais un coup de vent est annoncé et nous préférerions le passer dans un port plus « confortable ». Nous repartons donc vaillamment le lendemain, vendredi 9 mai, toujours sous un temps gris, mais sec… Et sans équipier. Pas question de monter la grand’voile dans le chenal, très étroit, c’est donc exposés à une bonne houle que nous le faisons… ou tentons de le faire : la drisse est mal passée et lorsque Daniel essaie de la refrapper une vague le déséquilibre. La drisse s’échappe et pas question de la rattraper compte-tenu des mouvements du bateau. Tant pis, le vent est soutenu et portant, et la distance à parcourir peu importante : nous ferons sans grand’voile… Les rafales sont même montées à 30 nœuds lorsque nous arrivons à l’embouchure de la rivière de Tréguier : le calme de la rivière crée un changement net, et le port de Tréguier où nous nous amarrons sous le soleil nous propose tout le confort nécessaire : pontons, ville historique et commerçante, laverie, GR 34 et balades le long de la rivière de Guindy.
Le Guindy
Le port de Tréguier
Compte-tenu des horaires de marée nous ne quittons Tréguier que lundi 12 mais en début d’après-midi. Le vent est encore un peu fort, mais maniable et nous envie de bouger ! Nous avons eu le temps d’étudier attentivement les cartes, les courants, et les hauts-fonds et avons décider de sortir par le chenal de la Gaine, de faire le tour de sillon de Talbert, pour nous approcher de Paimpol par le chenal de Denou. Une virée de 24 nautiques seulement, mais pendant laquelle il faut rester attentif à tout instant. Le courant courant apporte à notre route jusqu’à 20 et même 30 degrés de dérive, mais c’est super ! Jusqu’aux 2 derniers nautiques à parcourir sur des hauts-fonds, au moteur et face au vent toujours soutenu… L’écluse du port de Paimpol est bien ouverte et nous nous trouvons une petite place dans le port plutôt bien rempli !
Le chenal de Paimpol
 Mardi est jour de marché (nous nous offrons 2 petits homards) et une belle balade nous permet de visiter l’abbaye de Beauport. Mercredi matin, il faut partir tôt pour passer l’écluse dans l’autre sens, si bien qu’à 10 heures, nous sommes déjà mouillés dans l’anse de la Corderie à Bréhat ! Après un brin de navigation toujours aussi précise entre les hauts fonds… Nous avons échoué une première fois à la Corderie avec l’association des Voiliers RM et en avons gardé un excellent souvenir. Et cette 2° expérience est du même niveau. Beaucoup de soleil (malgré un vent frais), un posé du bateau sur le fond de vase ferme particulièrement souple, des chemins que nous arpentons en tous sens pour profiter des paysages magnifiques que couvre et découvre la marée… Et compte-tenu de la date, nous sommes les seuls plaisanciers dans la baie : super ! Ces conditions valent bien d’y passer deux nuits…
Bréhat : le moulin

Pikourous à la Corderie
Bréhat
Même la pêche à pied à marée basse a été bonne : un plomb de pêche tout neuf, deux petites poulies reliées par un bout, une cuiller à soupe en bon état et une flèche !
Pikourous à la Corderie