lundi 2 juin 2014

De Saint-Malo à Jersey

Un hôtel tout confort au pied des remparts de Saint-Malo, c’est pas mal ! Balades et visites selon la météo un peu « humide », voire orageuse. Magnifiques couleurs sur les remparts, la mer et les rochers. Pour les courses, c’est moins facile qu’on pourrait le croire : Saint-Malo intra-muros offre peu de choix (une supérette et un tout petit marché) à des prix élevés. Sinon, il faut prendre le bus vers les grandes surfaces. La marina est plutôt vieillotte, mais un programme de remise à niveau est prévu pour cet hiver.
Courses, lessive et ménage faits, nous repartons samedi 24 mai avec un bateau tout propre : la situation orageuse n’a pas disparue, mais les vents sont prévus plutôt faibles et les coefficients de marée sont faibles : c’est le moment de tenter Chausey !
Première étape : la sortie de Saint-Malo par l’écluse du Naye. Euh ! ça peut-être du sport… Le premier éclusage de l’après-midi est prévu dans le sens entrant à 14h05, et ce sera notre tour vers 14h35 (le Seabourne Legend). Sauf que fait apparemment inhabituel, c’est un ferry qui entre pour s’amarrer au pied des remparts, avec bateaux pilotes… 135 m de long sur 20 m de large : il remplit l’écluse. Et sa manœuvre prend du temps, beaucoup plus de temps que prévu. Les bateaux qui comme nous attendent pour sortir sont dans les starting blocks, et 2 bateaux de pêche finissent par s’énerver… les échanges à la radio VHF sont plutôt tendus. Le personnel de l’écluse n’est pas particulièrement efficace ni aimable mais au bout du compte, nous réussissons à sortir vers 15h30 !
Le spi asymétrique et le courant nous emmènent en 3 heures à Chausey, où nous nous amarrons sur 2 bouées dans le « Sound ». L’équipage du RM 880 Brasse Bouillon nous rejoint à bord pour l’apéro : sympa ! Et nous récupérons quelques infos sur la navigation dans la région !
Chausey à marée basse
 Pour nous, Chausey c’est les Glénan multiplié par 10 ou 100. 10 pour les conséquences du marnage et des courants, et pour le nombre d’habitants. 100 pour le nombre et la surface des îlots et rochers. Le Guiriden local découvre bien à marée basse 1 km² de sable ! Avec des tonnes de coquillages (pour Danièle) et Daniel y a même pêché 2 petits lieus ! avec aussi des sentiers que nous avons arpentés dans tous les sens, des points de vue sur l’archipel, des plages sur la côte Sud où nous vérifions qu’il est possible de s’échouer quand les vents le permettent… Presque parfait, mais quand le vent de Nord s’installe et force un peu lundi après-midi, le clapot s’installe, les bouées se déplacent, les bateaux s’approchent les uns des autres et doivent re-mouiller : on ne s’ennuie pas !
Dis tonton, c'est encore loin la mer ?


Donc mardi, nous dirigeons vers Jersey. On ne nous a pas dit grand bien de la capital, Saint-Hélier, alors nous visons un petit port à échouage sur la côte Est : Gorey. Traversée sans difficulté avec un bon courant favorable, de près de 3 nœuds à la pointe Sud-Est de Jersey.
Gorey dans l'est de Jersey
Un peu d’attente sur une bouée en haut profonde devant le port (déjeuner et sieste) et la hauteur d’eau est suffisante pour que nous entrions dans le port. Nous ne réussissons pas à joindre le maître du port, et nous amarrons à une bouée visiteurs juste à l’entrée, sans oser nous approcher du quai qui semble bien encombré. La nuit se passe bien avec un échouage plutôt doux, mais à marée haute un clapot désagréable s’installe, que nous n’expliquons pas puisque nous sommes abrités du vent et de la houle…
Le port de Gorey depuis le château
Nous avons juste eu le temps de visiter la ville et d’admirer le château-fort du XIII) siècle qui surplombe le port mais décidons mercredi  d’aller chercher un meilleur abri à Saint-Hélier. 2 étapes sont nécessaires pour profiter des courants et attendre que les portes du port soient ouvertes : le matin, une navigation dans des champs de rochers à la pointe Sud Est de Jersey (chenal de Brett) nous emmène à Belcroute Bay à 2,5 nautiques dans l’Ouest de Saint-Hélier. Cela nous permet une superbe promenade sur l’estran vers le château-fort de Saint-Aubin. Et une demi-heure supplémentaire de route et nous nous amarrons vers 18 h dans la marina. Très peu de plaisanciers de passage, de superbes installations, le centre ville tout proche avec commerces et marchés (crabes et araignées magnifiques auxquels nous ne résistons pas) : que demander de plus ? Le bruit de la circulation est très présent dans la journée, mais la nuit est calme.
Le temps de jeudi est constant : il pleut. Nous faisons le tour de l’île en car, avec un commentaire en français : un bon moment. Entre Jersey le paradis fiscal qui attire bon nombre de riches habitants, la culture de la pomme de terre primeur, les sites préhistoriques et les forts bâtis contre les Français, il y en a pour tous les goûts.
PikouRous a été déplacé pendant notre absence : une cinquantaine de bateaux français en régate ont pris le port d’assaut ! Et nous retrouvons pour l’apéro Philippe et sa compagne, membre de l’AVRM.
St Hélier
Vendredi nous prenons le bus pour aller visiter le château de Montorgueil à Gorey, avec un guide bénévole : super ! Nous prenons cette fois-ci l’apéro sur Thalassa V, un RM 10,50 de l’association…
ET nous étudions de près notre navigation du lendemain : nous voudrions aller voir à Carteret des amis, et en profiter pour mouiller quelques heures aux Ecréhous qui sont sur notre route. Mais marée, coefficients, courants, horaires d’ouverture du port, direction du vent : comme d’habitude il faut d’abord réfléchir…
Les Ecréhous : courant fort et vent contraire...

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